Le montage est réalisé à partir de portraits d'époque. Le résultat est donc tributaire de la documentation et de la qualité des images. Si la robe du modèle passe du rouge au noir pour les années 1580 et 1590, c'est parce que je n'avais pas d'autres images convenables à ma disposition.

Par ailleurs, le portrait en pied faisant terriblement défaut en France au XVIe siècle, j'ai dû me rabattre sur des portraits étrangers, anglais principalement.

Ci-dessous, les principaux portraits en pied ou à mi-jambe utilisés dans le montage :

Giovanni Battista Moroni Steven Van Der Meulen Anonyme français George Gower Anonyme français

Pour respecter au maximum les particularités de la mode française, je devais prendre soin de gommer sur ces portraits, les tendances étrangères. Exemple avec le modèle des années 1560 ; utilisant un portrait de la reine Elizabeth, je devais effacer la disposition des cottoires qui se présentent traditionnellement en lacet dans la mode anglaise.

Ci-dessous, le portrait du modèle français et celui de la reine Elizabeth : deux façons distinctes de porter les cottoires.

Colliers français et colliers anglais

cottoiresPortraits de dames anglaises avec les cottoires en lacet :

colliers en lacet

A défaut d'images, mon travail consistait à fusionner deux ou trois portraits ensemble. Dans le modèle des années 1590, j'avais à ma disposition un très beau portrait d'une veuve anonyme française. Pour la rendre moins austère (et plus à la mode), j'ai appliqué sur celui-ci, les crevés et le collier qu'on aperçoit dans un portrait de la même époque représentant Gabrielle d'Estrées (ci-dessous).

Montage pour le modèle 1590

Pour le portrait des années 1600, il fallait appliquer à un portrait de la reine Marie de Médicis, l'image d'un vertugadin en tambour, caractéristique de cette époque (ci-dessous).

Montage pour le modèle 1600

Femme 1580Du coté des manches, la diversité des formes me contraignait à faire des choix. J'optai pour les tendances les plus couramment représentées dans l'art du portrait. Exemple pour le modèle des années 1580, je choisissais de lui mettre des manches bouillonnées, telles qu'on les rencontre dans les portraits gravés du début de la décennie (ci-dessous). 

 Manches bouillonnées des années 1580

Définir la forme des robes présentait moins de difficultés. Il s'agissait de présenter les trois types successifs de vertugadin : le vertugadin en cône, le vertugadin en bourrelet et le vertugadin en tambour (ou en plateau)(ci-dessous).

en pied2