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Le costume historique

10 mars 2008

Le col Le col est la pièce de tissu placée au

Le col

 

Le col est la pièce de tissu placée au bord de l'encolure, couvrant ou entourant le cou. Il fait souvent partie intégrante de la chemise.

C'est une pièce de vêtement très ancrée dans la mode de la Renaissance et du Grand Siècle. Le col fait son apparition dans la première moitié du XVIe siècle. Il se présente à l'origine avec des bords froncés, puis dans la seconde moitié du siècle, il s'impose sous la forme d'un col rabattu (ou collet renversé). Devenu à la fin du siècle un véritable phénomène de mode, il ne va pas cesser de changer de taille et de forme : au XVIIe siècle, on le voît successivement s'agrandir, se soulever, s'étaler sur les épaules, se rétrécir et finalement s'allonger (on parle alors de collet monté, de rotonde, de collet à rabat et de rabat). Agrémenté de dentelle, il devient un objet de luxe et de raffinement, obligeant les autorités à publier des édits somptuaires pour en limiter les excès.

Dans le courant des années 1660, le col est progressivement remplacé par la mode de la cravate. Le rabat continue de se porter mais sans vraiment connaître d'évolution. Il se fige et devient un uniforme de certaines catégories socio-professionnelles comme celles des ecclésiastiques et des hommes de robe (officiers de justice, etc.).

 1600-1640

1650-1699

 

Sommaire :

XVIe siècle (partie 1) : Les origines

XVIe siècle (partie 2) : 2e moitié du siècle (1550-1599)

XVIIe siècle (partie 1) : 1ère moitié du siècle (1600-1649)

XVIIe siècle (partie 2) : 2e moitié du siècle (1650-1669) et épilogue

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4 février 2008

Les années 1540 La mode masculine des années 1540

Les années 1540

 

La mode masculine des années 1540 est marquée par la mise en valeur du haut-de-chausses. La jupe masculine (la saie) est raccourcie. La tendance de l'époque l'a progressivement rendu désuète. Le lourd manteau ne tombe plus en-dessous des genoux et les basques du collet (partie inférieure située sous la ceinture) sont raccourcies. Au niveau inférieur de l'habit, l'attention se porte désormais sur le haut-de-chausses.

1540v2

J_Nord_italian_c1545_Alessandro_alberti_with_a_page_NGA S'il existe une variété importante de haut-de-chausses du point de vue de la composition formelle, celui qui prédomine sur les portraits est celui constitué de bandes verticales et d'une étoffe bouffante qui le rembourre de l'intérieur. Les bandes sont relâchées, permettant à la précieuse et délicate étoffe d'être exhibée à travers les larges ouvertures laissées entre les bandes (image ci-contre : Anonyme italien, Portrait d'Alessandro Alberti et de son page, détail, c. 1545,  National Gallery of Art).

L'exhibition de l'étoffe à travers les bandes est ce qui caractérise les années 1540.

 

 

 

Les années 1550

 

Au milieu du siècle, la mode masculine est marquée par la mise à nue des cuisses. Le haut-de-chausses se présente très court et laisse à découvert une très grande partie des membres inférieurs. La tendance se constate sur les portraits des années 1540, mais prédomine au milieu du siècle. Le haut-de-chausses devient sobre, tant par sa taille que par sa composition. Par opposition à la mode précédent, l'étoffe intérieure se fait plus discrète.

Dans cette recherche, la mode semble abandonner le style exubérant des hauts-de-chausses composites, à bandes mutilples et à sens variées.

La silhouette générale est allongée. L'ensemble, jambe et cuisse mises à nue et l'abaissement de la ceinture qui allonge le torse contribue à cette ligne verticale que vient contrebalancer le manteau.

Cette ligne est partagée par les grandes cours européennes. Elle habille le roi Henri II et les princes de sa famille sur les portraits du début des années 1550 (première ligne de portraits ci-dessous) et se retrouve, à la même période, sur les portraits des princes de la maison de Habsbourg (deuxième ligne de portraits représentant le futur empereur Maximilien et son cousin le futur Philippe II d'Espagne).

France_1550-1555

Habsbourg_1550-1555

 

****

Evolution de la tendance

 

Henri_IV_enfantSur ces deux portraits présumés d'Henri de Navarre (ci-contre à gauche), futur roi Henri IV (1553-1610), apparaissent deux modes complètement opposées. Le portrait de gauche appartient tout entier à l'ancienne mode. Le haut-de-chausses représenté est celui qui était tendance durant les années 1530-1540.

Le second portrait à droite, traditionnellement daté de 1557, appartient au nouveau style (que ce soit au niveau du pourpoint ou des haut-de-chausses). Le jeune prince porte les chausses découpées en bandes, avec un ballonnement prononcé de tissu blanc qui en fait toute son originalité. C'est ce ballonnement qui sera à l'origine des formes hypertrophiées des années 1560.

 

Henri II ,fin des années 1550Cette tendance se retrouve sur le portrait d'Henri II de France par François Clouet.

En le comparant avec les portraits vu précédemment, peut s'observer un volume légèrement plus important. Les bandes semblent plus larges et bien qu'elles soient relativement détendues, l'ensemble présente un léger ballonnement (image ci-contre).

 

 

Cette tendance se retrouve sur les portraits des autres cours européennes ; le haut-de-chausses grossit en taille :

Les années 1550 - Europe

 

Les années 1560

 

trunkhose from 1562La mode des années soixante amplifie les tendances apparues pendant la décennie précédente : accroissement et extension (au niveau des dimensions), ballonnement (au niveau de la forme), et dédoublement des bandes (au niveau de la composition). 

En se développant, le haut-de-chausses réagit en symétrie à l'hypertrophie des mancherons qui était de mise sous François Ier. Les trousses focalisent les regards au niveau des cuisses, à l'opposé de la mode ancienne qui mettait l'accent sur les épaules. Entre la génération des années trente et celle des années soixante, le changement de ligne est radical. Elle fait de la trousse la pièce maîtresse de l'habit masculin.

 

Le dévDe_Vries_1568eloppement du haut-de-chausses a pour conséquence son accroissement en volume et son extension le long du corps.

La trousse double son volume et dépasse désormais le milieu de la cuisse. Elle retombe au-dessus du genou avec une contenance accrue.

C'est la principale évolution des années soixante : un rembourrage plus important.

Ce gonflement a pour effet le dédoublement des bandes qui forment la partie extérieure du haut-de-chausses. Dans les années quarante, les trousses sont formées de quatre bandes verticales de taille assez large et plutôt relachées.

Début des années 1560 - Les frères ColignyAvec la tendance au ballonnement, les bandes sont plus petites et plus nombreuses. De quatre bandes, le haut-de-chausses passent à une vingtaine.

 

Forme sphériqueCe qui caractérise également le style des années soixante c'est sa forme quasi-sphérique. Cette tendance apparaissait déjà dans les années cinquante. Mais avec le renforcement du rembourrage, le haut-de-chausses apparaît comme deux énormes ballons.

Sa taille fait presque oublier la proéminente braguette. Celle-ci disparaît déjà entre les bandes. Bientôt, elle sera passée de mode et laissée au placard. C'est la dernière génération à la porter. Ceux qui l'avaient exhibé dans leur jeunesse, vont bientôt la désavouer. Michel de Montaigne en parle, s'étonnant qu'il ait pu lui-même par le passé céder à cette tendance en train de devenir ridicule.

Ce qui donne désormais de la virilité à l'homme, c'est - avec la moustache - la grosseur de ses chausses. Serait-il outrancier de dire qu'une concurrence semble s'établir pour celui qui a les plus volumineuses ?!

Au cours de la seconde moitié des années 1560, le haut-de-chausses atteint son extension maximale. Il est si volumineux que les hommes peuvent y cacher des outils, des livres, et des armes. Dans le contexte des guerres de religion, le haut-de chausses devient l'icone d'une période dominée par les affrontements. Le portrait ci-contre en est l'illustration. J'ai souhaité souligner par un cercle bleu la forme ovale du vêtement, mais ce qui apparaît finalement au premier regard, c'est la dague placée à l'intérieur. De 1565 à 1570 - Europe

 

Trousses de la deuxième moitié des années 1560

 

 

4 février 2008

Les origines

Début du XVIe siècle

 

tapisserie de Maximilien vers 1530 2tapisserie de Maximilien vers 1530 1Le haut-de-chausses est une mode qui s'est particulièrement développée dans l'espace germanique.

A son commencement, il ne se différenciait du bas-de-chausses que par la couleur ou la présence des crevés (petites entailles parallèles qui laissent entrevoir l'étoffe blanche) :

Les bas-de-chausses tenaient alors avec des jarretières :

 

 

 

Charles QuintLe haut-de-chausses pouvaient également être composé de petits bourrelets superposés (eux-aussi décorés de crevés).

Exemples ci contre avec le portrait de Charles Quint et ci-dessous :

 

23018315

 Saie d' Anne de Montmorency vers 1530Sous François Ier, les balbutiements de ce type de haut-de-chausses sont contrebalancés par la saie, sorte de tunique qui descend en plis au-dessus des genoux. 

 

 

 

  

C'est une mode qui vient des paletots (ou jaquettes) que les hommes portaient sous Louis XII :

Paletots Louis XII et François Ier

La saie se présente comme une tunique composée d'une jupe à tuyaux. Elle est généralement ouverte sur la poitrine, formant une sorte de "v" ou de "u" qui descend jusqu'à la ceinture.

Elle cache par ses plis tuyautés, les chausses que les hommes portent en dessous. En revanche, elle laisse découvrir la proéminente braguette qui caractérise cette époque.

Les saies dans les portraits de Dinteville et Henri VIII

 François Ier par Clouet

On retrouve la saie sur le fameux portrait de François Ier peint par Clouet vers 1527. Entre la chamarre et le pourpoint chatoyants du monarque, elle apparaît difficilement au premier coup d'oeil du spectateur :

On peut la voir reconstituée sur le montage que j'ai présenté sur un autre blog.

4 février 2008

Le haut-de-chausses Les chausses sont les

Le haut-de-chausses

Les chausses sont les éléments du costume masculin qui habillent la partie inférieure du corps, des hanches jusqu'aux pieds. Ce sont en quelques sortes les bas du moyen âge.

Pour le XVIe et XVIIe siècles, le mot haut-de-chausses désigne la partie supérieure des chausses.

Au cours de son évolution, le haut-de-chausses se décline sous plusieurs formes. Nous n'entrerons pas dans le détail des appellations ; le sujet reste encore très incertain. Mais, par souci de clarté, on peut ranger le haut-de-chausses en deux catégories  :

- les chausses rembourrées et structurées allant à mi-cuisse et qui sont très souvent formées de bandes ou de crevés ; c'est le type de haut-de-chausses qu'on associe le plus couramment à la noblesse. Selon les formes rencontrées, on le désigne par les mots grègues, culot, lodier, boulevard et trousses.

galerie_d_evolution_trousses_1550_1600

 

- les chausses recouvrant les cuisses de la ceinture aux genoux (au-dessus ou en-dessous) et qui présentent le plus souvent un ensemble plutôt lâche et non structuré ; pour les désigner, on utilise selon les formes, les mots chausse à la gigotte, chausse bouffante, chausse à gros plis, chausse en bourse, et culotte. Au XVIIe siècle, elles supplantent les trousses.

evolution_de_la_culotte_1560_1630

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